Florilège : Les apprentis-sorciers

 

Humeur / Rumeur

 

Jean Delahaut

Ciel d'orage - Photo M-A D.

J'ai une affection particulière pour les savants de l'Inquisition qui contredirent Galilée ou pour les médecins de Louis XIV qui ne connaissaient que la saignée ou le purgatif.

 

Ils étaient sûrs de leur fait, imbus d'eux-mêmes, et le mal qu'ils pouvaient faire se réduisait à leur entourage.

 

Je préfère ces savants de pacotille aux apprentis-sorciers de maintenant. 

 

Quand, dans leurs laboratoires-usines, les chercheurs d'auourd'hui triturent des virus, il leur arrive d'ignorer s'ils ne vont pas laisser s'échapper dans la nature un poison nouveau dont ils ne possèdent pas l'antidote.

 

Quand les savants du nucléaire découvrent qu'ils ont créé un métal nouveau inconnu de la nature et qu'ils donnent le nom de plutonium à ce produit dangereux entre tous, j'ai peur. 

 

Je n'aime pas les apprentis-sorciers des temps modernes.

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